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Jeu de l’Accoudoir : des bases à la stratégie

By 22 juin 2017 Aucun commentaire

Question « Vie Quotidienne ».
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Je suis, je suis, je suis… tooOOPPP !!!
« Tout le monde y joue alors que personne n’y prend de plaisir, tout le monde connaît les règles alors qu’elles n’ont jamais été écrites nulle part et tout le monde connaît ce jeu alors que jamais personne n’en parle. ».
Je suis, je suis, je suis : le jeu de l’accoudoir, mais oui bien sûr !

Qui s’est déjà retrouvé assis confortablement dans un avion ou dans un TGV ? Bah personne évidemment !
Bon, même pour les petits malins qui voyagent en 1ère classe, on peut aussi déplacer le problème dans un cinéma et tout le monde est maintenant bien concerné :

Rien de plus relou que de s’être fait piquer l’accoudoir. Oui « piquer » parce qu’on considère toujours que c’est le sien bien qu’étant toujours placé à égale distance entre deux personnes. Et on imagine forcément le gars qui a géré le problème lors de la conception :
– « On a pas assez de budget pour mettre deux accoudoirs entre deux sièges, tant pis, ils se démerderont entre eux. Et puis c’est toujours mieux un seul que zéro, non ?
– Bah je sais pas. On se bat facilement pour un rien mais jamais pour rien. Enfin t’as compris.

Le jeu de l’accoudoir est donc un jeu qui vient naturellement, au même titre qu’un bon cache-cache avec la police sur l’autoroute. C’est une activité devenue inconsciente.

Alors pour commencer avec les règles de base, commençons par le cas d’école : le heads-up.
Vous avez un inconnu sur votre droite ou sur votre gauche. Le but est évidemment de poser son avant-bras sur l’accoudoir avant votre adversaire. Les premières compétences à avoir pour ce jeu sont donc le sens de l’observation, savoir rester à l’affût et avoir de bons réflexes. Ces qualités servent également pour récupérer l’accoudoir au cas où votre voisin aura été plus rapide que vous.

Une fois que vous avez l’accoudoir, le but est maintenant de ne plus jamais le lâcher avant l’arrivée à destination.
D’autres compétences rentrent en compte : la patience, le sens du sacrifice, la ténacité… parce qu’il est bien évident, qu’une fois sur l’accoudoir, il n’est plus question d’aller aux toilettes, de se lever pour aller prendre un truc dans son sac… on ne bouge plus !

Stratégie avancée : le 3-way.
Une fois que l’on se sent assez à l’aise en heads-up, on peut passer à l’épreuve reine : le 3-way (un inconnu à gauche et un inconnu à droite).
Là, il faut avoir tous ses sens en éveil tel un Ross Geller de Friends adepte de l’Unagi, une technique ancestrale pour être « aware ». Et comme le dit Ross : « Unagi n’est pas quelque chose que l’on a mais quelque chose que l’on est ».
Le jeu de l’accoudoir se remporte donc si vous avez vos coudes posés sur leur accoudoir respectif et que vous arrivez ainsi jusqu’à destination.

Attention : le jeu de l’accoudoir est un jeu sournois qui doit impérativement se jouer comme si on n’y jouait pas :
– ne jamais regarder vos voisins
– faire comme s’ils n’étaient pas là
– ne jamais s’excuser ni dire merci
– une fois les coudes posés, se plaindre du manque de place pour les jambes pour minimiser l’exploit coudal

François Montmirel, si tu lis ce post, je pense qu’on tient là le début d’un best-seller. Alors on l’édite ?
Et en Volume 2, on pourrait parler du jeu de la file d’attente aux contrôles de sécurité ?

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