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Et le Darling ? On en parle ?

By 8 décembre 2016 décembre 13th, 2016 Aucun commentaire

Depuis le temps qu’on se connaît maintenant, que l’on voyage ensemble un peu partout, que je vous raconte plein d’anecdotes, vous avez désormais bien cerné mon personnage : caricatural dans la réflexion mais objectif dans les faits racontés.
Et preuve de mon sens du discernement : tout ce qu’on peut raconter, je vous le raconte et tout ce qu’il ne faut pas raconter, bah je vous le raconte aussi !

Je vais donc tenter d’aborder un sujet sensible : le Darling.
Quoique ma collègue Florence Mazet a déjà écrit un petit article dessus dans Poker52 et Gaëlle Jaudon a certainement dû en parler dans ClubPoker Radio.

Alors je vais me lancer à mon tour, tenter de vous raconter cette expérience telle que je l’ai vécue. Comme mon idole Frédéric Beigbeder, on va essayer de la faire vivante (donc crue) sans être vulgaire …mais en dix fois moins bien écrit bien évidemment. Alors oui, vous allez lire le mot « pute » à plusieurs reprises mais vous comprendrez à la fin que (selon moi), ce n’est pas péjoratif. Et bien sûr, on ne cite aucun nom (mais c’est difficile ça!).

En même temps, on a déjà eu des exemples du même genre (ok en plus soft) à Riga, Tallinn et beaucoup plus récemment à Bucarest la semaine dernière.

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Alors qu’est-ce que le Darling ?
D’après Google, c’est un « Club sexy érotique ».

Selon tout le circuit EPT, c’est « un bar à putes ».

La première fois qu’on m’en a parlé, c’était en décembre 2013. Mais comme j’ai toujours pensé que les « filles payantes » étaient toujours moins chères que « les filles gratuites » au final, je n’ai jamais trouvé le moindre intérêt dans l’amour tarifé. Et comme je suis bien plus excité par tout ce qui précède, j’ai toujours préféré prendre des râteaux et jouer à la séduction quitte à perdre, plutôt que de devoir marquer un penalty dans un but vide. Où est la fierté ?
Bref, donc pas de Darling pour moi en 2013.

En 2014, le Darling est toujours le rendez-vous quotidien des fêtards et queutards du circuit, l’endroit est toujours aussi branché. Le plus grand d’Europe d’ailleurs, paraît-il.

On me propose à plusieurs reprises d’y aller et je finis par céder : « ok j’y vais que si seulement on peut rester assis sans forcément « consommer » ».

Et me voilà devant le Darling avec une bande mixte. Et ma première phrase en pénétrant dans la salle principale a été « Putain, ils passent du bon son ici ! » qui m’a définitivement classé dans la case des mecs qui vont garder les manteaux sur les banquettes toute la soirée.

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Alors le mode d’emploi et codes à savoir ?
Le Darling, c’est simple et c’est compliqué :

Au niveau géographie des lieux, c’est super simple : Au rez-de-chaussée (salle principale), on trouve une immense estrade avec barres de pole danse sur laquelle s’enchaînent les différents numéros proposés, comme chez Patrick « c’est génial !!! » Sébastien. Ca va être une danseuse sur une balançoire, une pirate, une rockeuse… ce sont des tableaux érotiques. Et très franchement, c’est à voir.

Autour de cette scène sont disposées toutes les tables pour les clients. Des danseuses proposent alors des lap-dances érotiques sur ces tables, entre les clients. Alors c’est érotique certes, mais sachant que leurs strings ne cachent absolument rien, on dira que c’est plutôt « pornotique ».
Par exemple, on n’a pas vu venir le fait qu’une de nos copines venues avec nous se retrouve les seins à l’air et la tête dans les seins de la danseuse à quatre pattes sur notre table. C’est un autre contexte quoi, ça change des poker-rooms.

Ensuite, le 1er étage est réservé aux lap-dances privés. Vous pouvez traduire cela par des dances où ça va se tripoter un peu. C’est plus hard qu’en bas mais il reste encore un étage à découvrir.
Le 2ème étage ! Oh bordel ! C’est donc au 2ème étage qu’on consomme, qu’on peut se vider de tout son stress, se venger des badbites pris dans la journée, se décharger de toute son adrénaline, jouir des plaisirs de la vie, cracher son venin sur ce cruel jeu qu’est le poker…

Au niveau du personnel, c’est très compliqué par contre. Au Darling, les filles peuvent être hôtesse, serveuse, danseuse érotique, danseuse pornotique, pute… mais elles peuvent être tout à la fois, un seul job, deux, trois, tout sauf pute… c’est compliqué. Au début, je pensais qu’il fallait suivre un code couleur : les serveuses sont en bleu, les danseuses sont en rouge, les putes sont à poils… et puis en fait pas du tout. Il n’y a pas de règles dans leurs tenues et il faut donc demander au coup par coup.

Tard dans la soirée, le cabaret érotique devient un peu plus pornographique. La fille qui monte sur scène est une ancienne star du X à Prague et n’a vraiment pas froid aux yeux. Elle commence direct dans le vif du sujet avec un godemichet de taille affolante qu’elle fait entièrement disparaître en elle. De plus en plus loin, de plus en plus vite mais toujours sans la moindre expression sur son visage. Ah la blasitude… Ensuite, elle fait monter un spectateur sur scène et joue avec lui. Il s’empare du godmichet, le fait disparaître en elle. Après c’est elle qui s’empare de lui, fait apparaître en lui l’équivalent du god (mais en version humaine) et le numéro s’intensifie. Et à la fin, on se rend compte que cette femme aux multiples talents est en plus femme fontaine. (Mais je ne boirai pas de son eau !)

Lorsque j’étais en CP, j’avais gagné des places pour aller voir le Cirque de Moscou à Paris. A un moment, un clown choisissait une personne au hasard dans le public, le faisait venir sur scène, et lui renversait plein de trucs sur lui. Le clown blanc et l’auguste quoi.

Mais j’y suis retourné la semaine suivante (je ne sais plus pourquoi) et quel a été mon choc lorsque le clown a choisi la même personne dans le public ! Ce n’était pas un spectateur mais bien un membre du cirque déguisé en spectateur. Quelle trahison je venais de subir ?!

Le lendemain, on retourne tous au Darling et le circuit EPT n’avait jamais été aussi bien représenté que ce soir-là, paraît-il.
Arrive alors le numéro de notre ex-star du X. Et là, je repense à mon clown de quand j’avais 6 ans : elle va faire semblant de choisir un mec et ce sera le même qu’hier. C’est même très certainement son mec d’ailleurs. Arrêtez de nous prendre pour des cons !
Et là, stupéfaction, elle choisit un autre mec qu’hier ?! Oh merde, on n’est plus au cirque ?! Tout est vrai !

Le troisième soir consécutif, on y est allé en comité beaucoup plus restreint. Nous sommes cinq assis à la même table. Et la fille qui vient nous proposer son lap-danse est Belge francophone. Je confie alors à l’un des mes amis que c’est déjà assez humiliant de faire danser une fille sur une table entourée de mecs mais si en plus elle parle français, j’ai vraiment l’impression que c’est une copine. En fait, ce soir-là on était tous gênés. Et ce qui a été encore plus glauque c’est qu’elle s’est fait virée devant nous pour avoir trop discuter avec nous. Depuis, on est ami sur Facebook, elle est même venue à l’EPT Deauville qui a suivi et tout va bien pour elle, elle vous embrasse.

Si vous y allez, donnez le code promo à l’entrée « TOMMY » et une bouteille vous sera offerte (?!)
Bon je vous laisse, je vais copier-coller tout ça pour aller le mettre dans TripAdvisor !

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