Bonjour à tous,
Voilà une grosse semaine que j’ai posé les pieds à Las Vegas pour la deuxième fois de ma vie, afin de disputer les Championnats du Monde de Poker.
Je m’étais déjà rendu ici il y a deux ans, pour un bilan très négatif et j’avais préféré faire l’impasse l’année dernière pour être plus motivé que jamais cette année. J’écris cet article aujourd’hui car c’est la première fois que je ne jouerai pas au poker avant 16-17H heure locale. On peut donc considérer cela comme un jour « off », surtout vu le rythme intense que j’ai tenu en première semaine.
Pour faire court sur mon état d’esprit au moment de venir aux USA cette année, j’ai envie de jouer beaucoup de tournois WSOP pour le prestige de l’évènement mais aussi de profiter des conditions de jeu idéales offertes ici aux joueurs de Cash Game. En effet, depuis que je réside à Prague il m’est impossible de jouer régulièrement en Cash Game live et cela me manque.
Je suis parti Mercredi 8 Juin. Etant à Cannes le week-end précédent, je suis parti de Paris : Paris-Londres-Vegas.
Première mésaventure, mon vol pour Londres est retardé d’une heure et celui pour Vegas partira finalement avec plus de 3h de retard. Je déteste attendre par nature et encore plus ici car en partant à 20H30 au lieu de 17H30, j’ai beaucoup plus dormi dans l’avion que ce que j’avais prévu. Or arrivant à 23H à Vegas et ayant dormi dans l’avion, je vous laisse imaginer le jetlag à rattraper, quasiment impossible de fermer l’oeil la première nuit.
Et pourtant, dès le lendemain 11H il était temps d’attaquer ces WSOP avec un 565$ Pot Limit Omaha re-entry illimité pendant 6 niveaux. Pour faire simple, 5000 jetons et des niveaux de 30 minutes, on appelle ça une boucherie dans le jargon et avec les re-entry ça devient carrément une sorte de chamboule-tout géant où l’on ne peut pas s’en sortir sans un gilet pare-balles bien solide! Je réussirai à ne pas re-entry et à finir ITM de ce tournoi pour un min-cash de 833$. Pas de quoi s’enflammer mais un bon début surtout en ayant quasiment pas dormi.
Au final, le jetlag sera vite récupéré. Je dirai que j’ai mis 3 jours à dormir correctement aux heures que je voulais mais dès le Vendredi j’étais dans une forme correcte. J’ai la chance de pouvoir peu dormir si je le veux et de récupérer assez bien.
Après cette entrée en matière réussie, il était temps d’attaquer le Millionnaire Maker, un des tournois les plus importants des WSOP. 1500$ l’entrée et un million de dollars garantis pour le premier ET le deuxième. Je décide de jouer le day 1A pour pouvoir re-entry au day 1B en cas de besoin.
Le début de journée se passe très mal, je ne joue franchement pas super bien sur un genre de structure que je n’aime pas du tout (peu de jetons mais des niveaux longs). Je gagne deux coins flips et KK contre AK pour monter un gros tapis. Alors que la fin de journée se rapproche, je possède 33K jetons soit la moyenne sur 300/600 (on commence avec 7500 jetons). Malheureusement, je perds 20K 
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contre 
dans un spot un peu bizarre où je ne dois pas partir à tapis avec AQs et je bust dans la foulée.
Frustration immense surtout que sur ce tournoi la bulle éclate sur le niveau 600/1200 et que j’avais fait le plus dur : monter des jetons pour me mettre à l’abri de la structure agressive du début de tournoi sur un field qui fait partie des plus faible aux WSOP. Il faut repartir le lendemain en oubliant la frustration de la veille avec 7500 jetons aux blinds 25/50.
Le lendemain, ma nuit s’arrête à 4H du matin (je m’étais couché tôt) mais je me sens en forme, je décide donc d’aller jouer en Cash Game en attendant le début du day 1B à 10H. Ma session se passe bien sans plus et je me rends dans l’Amazon Room disputer mon day 1B.
Enfin quand je dis cela, je pense plutôt à survivre à la montée de l’Everest en plein hiver. A Vegas, je ne me déplace jamais sans un sweat pour ne pas attraper froid avec la clim. Ce jour-là, j’ai donc un sweat sur moi et malgré cela je suis obligé de mettre mes mains dans mes manches, ma capuche et de commander une boisson chaude toutes les 30 minutes pour ne pas mourir de froid. Cela ne s’avèrera pas suffisant, je vais bien comme il y a deux ans tomber extrêmement malade (ne pas comprendre je vais finir à l’hôpital mais bien je vais choper un truc vraiment résistant et qui affaiblit beaucoup :).
Un grand merci aux Américains pour leur incompétence absolue en matière de gestion de la température. Même en ayant pris toutes mes précautions, je ne peux absolument rien faire, j’ai l’impression d’être condamné à tomber malade quand je viens à Vegas.
Malade ou pas, on cherchera le bracelet !
