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Relisez la chronique de Quentin Lecomte du Poker52 du mois dernier : « LA DIFFÉRENCE ENTRE LES TOURNOIS A MOYENS ET GRANDS BUY-IN »

By 25 juin 2014 Aucun commentaire

Bonjour à tous,

J’écris cet article dans ma chambre d’hôtel à San Remo entre le Day1 et le Day2. Jouer le Day1 de l’EPT qui s’y déroule en ce moment m’a rappelé que je voulais écrire cet article depuis un moment déjà. Jouant le circuit depuis plus d’un an maintenant.

Au cours de cette année j’ai remarqué qu’il faut vraiment dissocier deux types de tournois : les tournois à buy-in modéré (disons entre 300 et 1500€) et les tournois «professionnels» (entre 2000 et 10000€). Le field est en effet très différent entre ces deux types de tournois et il faut donc énormément s’adapter. Le niveau global du poker a considérablement augmenté aux cours des dernières années. Tout le monde a plus ou moins compris les bases de ce jeu, qu’il était meilleur de raise que de limp, que le continuation bet était une arme efficace etc… C’est ainsi que beaucoup de joueurs possèdent désormais un arsenal technique plus que correct. Alors quelle est la différence entre ces deux types de tournois ?

La différence est assez compliquée à définir avec des mots. Sur les tournois plus «faibles» les joueurs ont un profil caricatural, vous avez le joueur très tight dont vous savez que s’il vous relance il faut partir en courant, le joueur plein d’ego qui finira par craquer ou encore le joueur tout droit sorti d’internet donc vous savez déjà qu’il va vous 3-bet au moment de faire votre relance. Ces joueurs ne sont pas foncièrement «mauvais», il existe différent styles de jeu au poker qui peuvent s’avérer payants. Ces joueurs sont prévisibles et c’est bien ça le plus important. Lorsque vous êtes capable d’anticiper la majeure partie des moves de vos adversaires, de savoir quand et comment ils vont faire quelque chose alors vous pouvez en tirer un énorme avantage qui fait la différence. C’est ce qui fait pourquoi je me considère comme très à l’aise sur ce genre de tournoi. J’arrive à rester tout aussi concentré même si le buy-in est plus faible, j’en ai joué suffisamment pour bien connaitre le comportement des joueurs en face et je peux me servir de mon expérience acquise sur des tournois bien plus durs…

Ces tournois plus durs parlons-en justement. J’ai beaucoup plus de mal à jouer ce type de tournois. Logique me direz-vous puisque les joueurs y sont meilleurs donc c’est plus difficile de jouer contre eux. Mais au-delà de ça je fais face à des joueurs qui s’adaptent autant que moi, ils font souvent l’inverse de ce que j’ai prévu ! Cette différence est fondamentale. Un joueur très (trop) agressif n’est pas un problème car l’adaptation est simple, de même qu’un joueur trop tight qui est facile à exploiter. Mais un joueur imprévisible cela complique énormément les choses, avant de jouer tel ou tel coup il n’est plus possible de planifier ce qu’il devrait se passer. Du coup, on ne peut pas jouer une main sous prétexte que «je sais que tel joueur fera ça donc je joue la main de cette manière ou alors je sais que tel joueur va me sur relancer donc je ne relance pas ». On se retrouve à jouer «dans le noir» et à devoir essayer de penser à un niveau encore supérieur. A titre personnel j’ai encore beaucoup de mal à passer ce cap et c’est pourquoi je considère que ces tournois sont beaucoup beaucoup plus difficiles.

Alors avant de faire face aux meilleurs posez-vous la question.
Arriverez-vous à vous adapter ?

Quentin Lecomte – Team Pro Unibet.fr

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