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Octobre 2013
Dans la foulée des WSOPE, je décide de participer à un 400€ au Cercle Cadet, grande réussite puisque le tournoi réunit 400 joueurs. Je suis éliminé au Day 1A sur un setup que j’aurais pu éviter si j’avais suivi mon intuition qui me disait de fold river. Je me réinscris au Day 1B et termine bien au-dessus de la moyenne après une journée en dents de scie ponctuée par un ou deux setups favorables. Le Day 2 est une grande réussite et je profite de mon stack pour littéralement marcher sur mes tables. C’est là que j’ai pris conscience que le fait d’avoir joué de très grand tournois me permet de largement dominer des fields plus faibles. Je suis dans la moyenne à la fin de la journée alors qu’il ne reste qu’une vingtaine de joueurs. Malheureusement, un suckout au début du Day 3 (Ato contre JTo) scelle mon élimination en 13ème place pour 3100€… frustrant quand il y a plus de 30k€ à la gagne. De ce tournoi, je tire la conclusion que même si je suis toujours inconstant, il n’y pas de raison de s’inquiéter pour l’avenir, je suis capable de m’adapter aux joueurs que je rencontre et ne fais pas d’excès de confiance sur un field plus faible.
Entre temps, je participe à la finale de l’ACF Poker Tour à 1500€. Je m’inscris 3h après le début du tournoi en revenant d’un match au Parc des Princes et c’est donc finalement logiquement que je suis éliminé en à peine une heure… faute professionnelle de ma part…
Avant le mois de Novembre, je me penche brièvement sur les deux principaux classements de joueurs en France : GPI et Live Poker. Je m’aperçois alors que je suis très proche du Top 10 sur l’année 2013 dans les deux. En général, je ne m’attarde pas spécialement sur ce genre de classements, je ne m’étais pas fixé tel ou tel objectif en début d’année. Maintenant, lorsque l’on est aussi proche de la fin et sachant que j’aie prévu de jouer grosso modo tous les principaux tournois du circuit, c’est une perspective intéressante et je me fixe donc clairement comme objectif de finir dans le Top 10 des deux classements.
Novembre 2013
Je pars ensuite au WPT National Gruissan, premier vrai road-trip depuis Cannes avec mes amis du poker. Mon Day 1 est une souffrance absolue et je termine exactement avec le stack de départ… ce qui n’est finalement pas si mal ! C’est le genre de journée lors de laquelle je suis incapable d’avoir du recul sur mon niveau, j’ai passé mon temps à m’accrocher sans avoir l’impression de pouvoir faire grand-chose. En revanche, j’entame très bien le Day 2 et je monte assez rapidement à 50K. Malheureusement je perds un très gros pot sur un très mauvais hero-call qui me coûte une bonne partie de mon tapis. Je parviens à remonter mais je suis éliminé sur un 60/40 quelque peu après. Ici, le fait de perdre en étant devant n’a aucune importance puisque ce sont bien les jetons perdus plus tôt qui me coûtent mon tournoi. J’ai pas mal de regrets parce qu’il y avait vraiment quelque chose à faire et mon call était vraiment très stupide.
Par ailleurs, j’ai passé un très bon moment pendant ce WPT. Les gens ont tendance à penser que si l’on va à Gruissan c’est forcément pas génial, mais au final on a fait de bons restos et quelques soirées lors desquelles on a bien rigolé donc le week-end était vraiment réussi, avec en bonus la victoire d’Ilan Boujenah et la seconde place de Paul Tedeschi.
Retour à Paris pour le FPS que j’attendais avec impatience car il comporte toutes les recettes des tournois que j’aime bien : un field assez hétérogène et une forte influence. J’arrive très motivé et prend un très bon début en dégradant mon image tout en gagnant des jetons. Je suis malgré tout éliminé rapidement avec QQ contre JT sur Q98. Cette élimination me frustre énormément, j’ai de plus en plus de mal à accepter d’être éliminé car j’ai sans doute trop envie de bien faire. Or le poker de tournoi est soumis à une très forte variance et c’est donc une erreur de se fixer des objectifs trop hauts tant il est possible de ne pas faire un seul résultat pendant une longue période. Il ne faut pas oublier que c’est un format dans lequel même le meilleur sera éliminé hors de l’argent 80% du temps…
Je décide d’alléger mon programme pour évacuer cette frustration car je sens qu’en cette fin d’année les choses ne vont pas dans le bon sens. J’ai l’impression d’être usé mentalement et de ne pas avoir la même envie ni la même concentration lorsque je m’assois à une table que quelques mois auparavant. Ainsi je passe mon tour sur le High-Roller à grand regret même si je pense que c’était la bonne décision. Fin Novembre il ne reste plus que 3 tournois : Unibet Open Riga/Eureka Poker Tour Prague/EPT Prague.
Décembre 2013
Le dernier voyage de l’année dans l’Est de l’Europe était l’occasion de finir sur une bonne note. Le but du voyage était évidemment de bien jouer au poker mais également de s’amuser. A ce titre, Riga était une belle réussite avec un dîner au top le soir de notre arrivée suivi par une belle soirée. Le tournoi se passe beaucoup moins bien et je frôle l’élimination en tout début de journée sur mon plus gros bluff de l’année (mais pas le plus intelligent !). Heureusement il passe mais je ne gagnerai plus un seul coup par la suite… Je profite néanmoins de la ville et je me repose avant d’aller à Prague. Le problème est que je suis au plus bas au niveau de la confiance en mon jeu. C’est compliqué à expliquer parce que je ne run pas spécialement bad (bon j’ai moins de réussite qu’en milieu d’année mais c’est tout à fait normal et puis les différents bad beats ne m’affectent vraiment pas), j’ai juste l’impression de ne plus savoir jouer. Peut-être est-ce la lassitude ou le manque de pratique online, je ne sais pas… Toujours est-il que la fin d’année me parait interminable d’autant plus que j’ai toujours cette volonté forte (et la pression qui va avec) de finir en beauté…
L’Eureka Poker Tour se passe également mal même si j’ai peu de regrets (j’ai joué peu de coups et j’ai mis les jetons devant). Le moral ne revient toujours pas et je décide donc de ne pas jouer l’EPT Prague et de me réserver pour 2014. Je ne me sens en effet pas du tout prêt à commencer un tournoi qui dure 6 jours alors que je considère avoir déjà spew assez de tournois en 2013. Je m’inscris au Grand Live (1100€) pour néanmoins tenter de sauver le séjour mais je ne ferai pas ITM et je serai surtout dans un état d’esprit assez moyen tout au long du tournoi. Le seul point positif est que cela me conforte dans l’idée que jouer l’EPT n’était pas une bonne idée…
La fin d’année est donc très décevante et j’en suis en partie responsable. J’insiste sur le fait que je me suis probablement mis trop de pression, j’ai trop envie de prouver qu’à la fois mes succès et mon sponsoring sont mérités et j’ai l’impression que si je n’ai pas de résultat pendant une longue période les gens vont commencer à critiquer mon niveau de jeu.
Je suis convaincu que les choix d’alléger ma fin d’année ont été les bons. Maintenant 2014 arrive très vite avec des échéances proches et très importantes donc je fais tout mon possible pour me remobiliser. Je n’ai probablement jamais autant joué online que depuis que je suis rentré et ce même si c’est la période des fêtes, j’essaye de faire encore plus attention à mon rythme de vie même si ce n’est pas évident avec les soirées de fin d’année qui s’accumulent. Je commence vraiment à me sentir mieux mentalement et j’espère revenir rapidement sur la bonne pente.
J’ai à cœur de réussir aussi bien l’année prochaine que cette année et cela commencera dès le 5 Janvier avec le début du Poker Masters Festival sur Unibet. J’ai décidé pour l’occasion de partir au ski toute la semaine avec des amis grinders, je vous tiendrais au courant de comment se passe le séjour et je pense que notre équipe de 3 sera à surveiller pour le Classement par équipes ! Ensuite il sera temps de revenir au live, je ne vous cache pas que plus les jours passent et plus l’excitation monte déjà alors que mon prochain tournoi, le DSO Paris ne commence que dans 3 semaines.
par Quentin Lecomte – Team Pro Unibet.fr
Bonus
On s’en souvient tous : notre Team Pro Unibet.fr remportait le 22 septembre dernier l’Unibet Open de Cannes dans un field de 313 joueurs pour un gain de 100.000€.
Pour immortaliser cette performance, la TV Crew de l’Unibet Open a réalisé un montage de 35 et 25 minutes sur les mains capitales jouées par Quentin en table télévisée. Il a ensuite ajouté son commentaire technique audio pour que l’on puisse tout revivre de l’intérieur !
Enjoy !
