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« Mon bilan de l’année 2013 » (1/3) par Quentin Lecomte

By 21 décembre 2013 décembre 27th, 2013 Aucun commentaire

Bonjour à tous,

 

L’année se termine et nous arrivons dans la période des fêtes qui est beaucoup plus calme au niveau du poker. Je pense donc pouvoir dresser un bilan de l’année sans risque qu’il change énormément d’ici 2 semaines, même si je compte bien gagner le Big Prime ce week-end !

Je ne me souviens pas avoir fait un tel bilan détaillé de l’année 2012, c’est dommage car j’aurais bien aimé les comparer. Mais dans le même temps, le fait de me poser un moment sur 2013 et de m’attarder sur ses grandes lignes m’aident à réaliser que j’aie ressenti des choses extrêmement similaires à l’année précédente à certaines périodes.

Ce bilan sera coupé en plusieurs parties. J’ai en effet décidé d’essayer d’aller au fond des choses, ce qui sera donc sans doute assez long.

Janvier 2013

Le début d’année est chargé, très chargé. Moi qui fais de plus en plus de tournois lives : je suis servi ! Avec 4 tournois lors des EFOP à l’ACF (Paris) puis l’EPT Deauville, je ne vais pas avoir le temps de souffler. Certes, l’année 2012 m’a vu réaliser quelques bons résultats, mais malheureusement depuis maintenant plusieurs mois je n’ai pas gagné online (je n’ai pas perdu non plus) et je n’ai pas fait un résultat majeur en live. J’ai en effet perdu quelques pots très importants (notamment au Partouche Poker Tour) et même si je ne suis pas mécontent de mon jeu en général j’ai tout de même commis quelques grosses erreurs (au FPS Paris par exemple).

Je ne dirais pas que je suis blasé de ce jeu car j’ai encore envie de jouer mais j’ai du mal à trouver des perspectives à long terme dans le poker. Online, j’ai l’impression que si je peux continuer à gagner raisonnablement (en cash-game ou en tournois), je sais déjà que je ne pourrais jamais gagner des millions : le .fr ne le permet pas et je n’ai pas le talent nécessaire pour battre les plus hautes limites en cash-game (5/10, 10/20). Les tournois m’intéressent mais, encore une fois, même si je peux en tirer un revenu je ne pense pas que jouer des tournois de poker sur internet soit compatible avec ma vision de la vie. Je commence à envisager non pas d’arrêter ce jeu mais de préparer la rentrée 2013 un peu plus loin des tables onlines et plus proche des bancs de l’école. Bref, j’y pense mais en attendant il y a un mois de Janvier à disputer et je me dois d’être concentré. Seul problème : je suis au Canada avec ma sœur et je reviens le matin même de mon premier tournoi de l’année, le WPT National Paris (1500€). Je voulais aller au Canada et jouer ce tournoi et comme je supporte bien la fatigue, je pense pouvoir m’en sortir même si la situation n’est pas optimale.

J’ai peu de souvenirs de ce tournoi, juste une impression générale qui est celle d’avoir joué moyennement, ni très bien ni très mal, juste comme un random joueur qui ne fait peur à personne. En ce début d’année, le WPT National inaugure les EFOP (Euro Finals Of Poker), une série de tournois annuelle à l’Aviation Club de France. La suite de cette série est une catastrophe absolue, je joue extrêmement mal, soyons clair. Avec le recul, lorsque je relis les lignes précédentes, il n’y a rien de surprenant vu l’état d’esprit que j’avais à ce moment-là. Et je suis alors très très loin de penser avoir encore un avenir dans ce jeu avant de me rendre à Deauville. Ma technique reste en place même si j’ai encore quelques lacunes à combler. La technique ne fait pas tout au poker et j’ai beaucoup de mal à gérer les dynamiques et à ne pas tilter lorsque je suis à table, des erreurs qui ne pardonnent pas. Je n’ai néanmoins pas le temps de m’apitoyer, Deauville arrive…

Février 2013

Pour la première fois, je vais donc participer à un festival EPT (European Poker Tour). J’insiste sur la notion de « festival » car au vu des événements précédents, je n’ai prévu de jouer que le FPS, je tenterai éventuellement une qualification pour l’EPT, et encore. Mais je resterai quoi qu’il arrive pour jouer online et pour profiter de l’atmosphère. La semaine précédant Deauville, je suis parti au ski avec des amis joueurs de poker : Steven Moreau et Ronan Monfort notamment. Après coup, je pense que cette semaine m’a fait du bien. En réalité, je n’en suis pas sûr mais couper pendant quelques jours n’a forcément pas pu être négatif.

 

Pendant l’EPT je partage un appartement avec Clément «Narco_Fisho» Bonin, Pierre «indypandas» Fehner (qui étaient également au ski avec moi) et Julien «Monteirozor» Ehrardt. Je m’entends très bien avec les 3 et j’ai un respect immense pour leurs qualités de joueurs de poker. Donc le simple fait de les côtoyer pendant les jours à venir est important, même si je suis amené à ne pas jouer l’EPT.

J’entame donc le FPS Deauville sans la moindre attente, il s’agit même de ma dernière apparition sur le circuit avant un moment. Je jouerai peut-être quelques tournois lives de temps en temps mais le poker est déjà un peu derrière dans l’ordre de mes priorités. Le début du tournoi est d’ailleurs très moyen, je fais un gros 5-bet bluff qui ne passe pas (mais qui était ok je pense) mais le fait de mal jouer, paradoxalement, me libère quelque peu. Là encore, j’ai très peu de souvenirs du tournoi. Je sais que je finis correctement le Day 1 et que je fais ensuite un très bon Day 2. Mais un énorme suckout en fin de journée me laissera avec un petit stack pour le Day 3. Entre temps j’ai swap 5% avec Clément et aussi avec Ronan. Mon Day 3 s’achève sur un nouveau suckout et je termine 46ème pour 2600€. C’est un résultat anecdotique mais très important pour la confiance. De plus, Clément termine 11ème et surtout Ronan signe la plus belle performance de sa carrière en terminant à la 3ème place. J’ai vécu à travers sa table finale l’un de mes plus beaux moments dans ce milieu : voir un de mes amis les plus proches réaliser sa plus belle performance dans un timing idéal (il venait de signer avec son sponsor) étant pour quelqu’un d’altruiste comme moi quelque chose de génial !

Je réalise dans le même temps une bonne opération financière et je décide donc de changer mes plans en jouant l’EPT. Je vends quelques parts dans la foulée et me sens aussitôt reboosté car cela signifie que des gens ont suffisamment confiance en mon niveau de jeu pour investir sur moi. Et je n’en suis que plus détendu car participer à ce tournoi ne remet pas mes plans initiaux en cause. Je profite juste de cette opportunité sachant que je ne perdrai pas d’argent sur le séjour et que c’est sans doute ma seule chance de participer une fois dans ma vie à ce tournoi. Ce Main Event se déroule extrêmement bien, je suis très content de mon Day 1 et de la gestion de mon Day 2. Je redeviens un joueur respectueux des personnes en face et ne me surestime pas. Je joue un poker humble et très très solide ce qui fonctionne parfaitement et me permet d’arriver en bonne posture au Day 3. Malheureusement, je perds un énorme pot avec AKs contre A3o et je me glisse que péniblement dans l’argent. Une fois cet objectif atteint, mon tournoi repart mais s’arrêtera en 63ème position après un énorme pot perdu QQ contre AA. La déception est importante mais les effets sur mon moral le sont encore plus : le fait d’avoir accompli mon meilleur tournoi depuis un moment et sur un field qui même si il était faible pour un EPT était plus relevé que ceux que je joue habituellement, me permet de me rendre compte d’une chose : si je suis capable de réfléchir plus froidement à ce que je fais, de ne pas sous-estimer la capacité de réflexion des joueurs en face et donc de savoir mettre mon ego de côté si nécessaire ,j’ai encore des choses à faire dans le poker. Il faut néanmoins que cet état d’esprit demeure à long terme et c’est à moi d’y faire attention !

Avril 2013

Je signe de nouveaux résultats online dans la foulée et c’est plutôt bon signe. Mon avenir redevient du coup un peu plus flou même si rien n’est encore fixé. En live, malgré mes bonnes résolutions et des efforts immenses pour mettre en place de nouvelles choses destinées à me permettre de continuer dans la lancée de Deauville, je reste encore beaucoup trop inconstant. J’ai par exemple fait un FPS Evian catastrophique. Mais toujours dans le même temps, les résultats online le prouve : les résolutions que j’aie prises en terme d’hygiène de vie notamment fonctionnent en partie. Certes certains verrous ne se débloquent toujours pas mais il est difficile de tout débloquer d’un coup. Pour être honnête, j’ai quand-même toujours la rentrée 2013 dans un coin de ma tête, le live me semble être quelque chose qui même si il a beaucoup fonctionné pour moi ne me correspond plus assez et jouer online en permanence n’est pas du tout compatible avec ma mentalité. Je signe néanmoins dans la période une belle 6ème place au Barrière Poker Tour de Ribeauvillé tout en y passant l’un de mes meilleurs week-ends de l’année dans un superbe complexe hôtelier et avec une excellente ambiance avec tous les joueurs présents !

Au cours de cette période, je peux dire que le flou prédomine encore, je sens que je peux encore faire quelque chose au poker mais d’un autre côté je n’ai pas assez de certitudes pour m’engager dans un avenir aussi incertain. Le problème est que ce flou est forcément nuisible puisqu’il m’empêche de me consacrer à 100% à la progression de mon jeu et de mon mental. Fort heureusement, d’ici une semaine, les choses vont changer…

To be continued…


Par Quentin Lecomte – Team Pro Unibet.fr

Bonus

A l’occasion de l’Unibet Open de Riga, 3 mois après son succès, Quentin Lecomte vous propose sa vidéo :

« Comment j’ai remporté l’Unibet Open Cannes 2013 » .

 

On s’en souvient tous : notre Team Pro Unibet.fr remportait le 22 septembre dernier l’Unibet Open de Cannes dans un field de 313 joueurs pour un gain de 100.000€.

Pour immortaliser cette performance, la TV Crew de l’Unibet Open a réalisé un montage de 35 et 25 minutes sur les mains capitales jouées par Quentin en table télévisée. Il a ensuite ajouté son commentaire technique audio pour que l’on puisse tout revivre de l’intérieur !

 

Enjoy !

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