Bonjour à tous.
J’écris rapidement cet article avant de passer faire un tour dans la salle de tournoi pour aller assister à la déroulade des petits loups Erwann Pécheux et Paul Tedeschi.
Qu’on se le dise, je suis une nouvelle fois très content pour eux qui enchaînent avec un nouveau deep run moins de deux mois après leur dernier gros résultat. Là où il y a quelques semaines c’était moi qui triomphait j’espère bien que notre voyage de retour demain se fera une nouvelle fois avec un trophée dans le coffre.
Pour ma part, les deux dernières semaines ont été un peu paradoxal. Là où j’étais très excité à l’idée d’une fin d’année qui me voit enchaîner un tournoi différent toutes les semaines (et ce depuis l’Unibet Open de Cannes), je commence à trouver difficile l’enchaînement des tournois. Pourtant tout s’est très bien passé mais là où j’avais vraiment beaucoup de plaisir à faire ma valise ou même à faire des activités extérieures après avoir été éliminé depuis quelques semaines les choses changent…
Par exemple hier après notre élimination à Gruissan, à la fois moi et Steven :Moreau n’avions vraiment pas envie de faire grand-chose et nous nous sommes couchés la mort dans l’âme. La frustration des éliminations devient de plus proportionnelle à la joie ressentie après les succès. Je m’explique, plus j’ai connu la réussite plus j’ai envie de revivre d’autres succès et je ressens la pression de confirmer que les résultats récents ne sont pas simplement dû à un bon run. Le problème c’est que du coup les éliminations sont moins faciles à encaisser et qu’avec la lassitude je commence à ressentir que la motivation s’efface un peu.Je me rends bien compte que c’est dur de se plaindre alors que je le répète tout se passe très bien en 2013, simplement je trouve intéressant de constater à quelle point même quand tout se passe globalement bien ce jeu et les obligations qui vont avec sont difficiles !
Mon jeu justement parlons-en ! J’ai bust pour la 1ère fois de ma vie en moins d’une heure d’un tournoi, c’était la semaine dernière à la finale de l’ACF Poker Tour sur un hero call très marginal même si pas forcément dénué de sens (je reviendrai en détail sur cette main plus tard dans un article stratégique). En même temps je suis arrivé dans les pires conditions possibles à ce tournoi donc rien de très surprenant. J’ai également fait un deep run très frustrant au 400 de Cadet en finissant 13ème. Puis plus récemment j’ai été éliminé au jour 2 du WPTN Gruissan. J’estime avoir fait un jour 1 correct mais sans folie, j’ai eu du mal à rentrer dans le tournoi donc j’ai préféré assurer les choses avec un poker solide et simple. J’ai fini à 31K jetons après avoir joué de malchance sur la dernière heure.
Le Jour 2 a beaucoup mieux commencé, je suis vraiment content de ce que j’ai fait les deux premières heures pour monter à 55K, encore une fois aucun coup flamboyant mais j’ai vraiment eu l’impression qu’il ne pouvait rien m’arriver à chaque spot que je prenais. Puis est venu comme trop souvent ma seule erreur du tournoi qui me fait tomber à 30K. La fin sera anecdotique, j’ai gagné un flip puis perdu un flip un peu plus important etc etc…Le pire était déjà fait. C’est ce genre de tournoi qui contribue également beaucoup à la frustration. L’humilité n’a jamais été mon fort mais j’estime être toujours lucide avec moi-même quand je parle poker, sur ce tournoi j’estime avoir bien joué et par moment très bien 95% du temps malheureusement le poker du tournoi ne laisse pas la place à la moindre erreur et j’en fais souvent les frais ! Mes deux dernières éliminations sont dues à une erreur et je ne peux donc pas me satisfaire de ces deux derniers tournois.
La suite c’est retour à Paris demain dans la journée et 4 très courts jours avant un des tournoi que j’attends le plus : le FPS Paris au Cercle Cadet où j’aurais à cœur de briller.
Quentin Lecomte, Team Pro Unibet.fr