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Interview de Quentin Lecomte : retour sur ses 7 victoires live (redif)

By 5 octobre 2018 juin 28th, 2019 Aucun commentaire

En attendant le début de ce coverage de l’UDSO La Grande Motte 2018, voici la redif de l’interview du Team Pro Unibet.fr Quentin Lecomte au lendemain de sa victoire à l’UDSO Cannes il y a un mois maintenant.
Quentin est tenant du titre du High Roller UDSO ici même et est surtout en course pour conserver son titre au Leaderboard UDSO actuellement devancé par Dmitrijs Azevskis uniquement.
Et en lisant cette ITV, vous comprendrez donc pourquoi Quentin jouera le 200€ Bounty à 18h aujourd’hui au profit du Day 1A du Main Event.

Quentin Lecomte – Team Pro Unibet.fr
– Gains Live : 618.000$
– Classement GPI France : 28ème

Performances notables :
– Vainqueur du 1650€ Unibet Open Cannes 2013 pour 100.000€
– 5ème du 1650€ Unibet Open Paris 2012 pour 39.220€
– 26ème du 5300€ EPT Barcelone 2017 pour 31.900€
– Vainqueur du 550€ UDSO Cannes 2018 pour 30.440€
– Vainqueur du 1000€ UDSO High Roller Divonne 2017 pour 21.600€
– 5ème du 1100€ FPS Amnéville 2013 pour 21.000€
– Vainqueur du 1000€ UDSO High Roller La Grande Motte 2017 pour 13.050€
– Vainqueur du 330€ Turbo Edition EPT Prague 2016 pour 10.840€
– Vainqueur du 150€ NLHE PPT Cannes 2012 pour 8800€
– Vainqueur du 500€ NLHE Régulier ACF 2014 pour 8150€
– Vainqueur du Leaderboard UDSO 2017

Quelles sont tes impressions quelques jours après ta victoire de l’UDSO Cannes ?
Je suis toujours aussi content. En plus, cette victoire tombe juste avant une période creuse de mon calendrier ce qui va me permettre de profiter tranquillement. D’autant plus que l’UDSO Cannes était mon 4ème événement live en 40 jours et vient donc conclure de la plus belle des manières un long enchaînement. Je sortais très frustré de ma table finale de l’UDSO Malte où je tente un bluff que je ne dois absolument jamais faire mais j’étais très motivé. Je l’ai d’ailleurs dit à plusieurs personnes avant même le Jour 2 : je sentais que ce tournoi était pour moi, je run plutôt good depuis plusieurs mois et Cannes a toujours été une ville où je réussis particulièrement.

Comment as-tu vécu ce tournoi jour après jour ?
Concernant le tournoi, le Day 1A a longtemps été compliqué mais après le dinner-break j’ai connu un gros rush et j’ai remporté quelques gros coups qui m’ont permis de finir au-dessus de la moyenne.
De la même manière, le début du Day 2 a été très compliqué et il m’aura fallu un gros coup de chance :Jx :7x > :Tx :Tx pour démarrer. Par la suite, tout s’est super bien enchaîné et j’ai pu faire ITM avec un gros tapis puis finir la journée dans la moyenne.
Enfin, le Day 3 a été fait de montagnes russes. Je prends un très bon début mais par la suite je suis très longtemps card-dead jusqu’à plusieurs double-up consécutifs en table finale. Je suis arrivé en heads-up avec un gros déficit de jetons mais, là encore, deux coups à tapis m’ont remis en selle me permettant de revenir dans le match et de m’imposer enfin.

6 ans et demi plus tôt, en mars 2012, tu as remporté un Side Event du PPT Cannes. Que peux-tu nous dire sur cette toute première victoire pour le tout jeune joueur que tu étais ?
Je me souviens très peu de la victoire en elle-même, je me souviens d’avoir passé un excellent week-end en général et d’avoir passé un bon moment en table finale mais je n’ai aucun souvenir du heads-up par exemple. C’était ma première victoire live mais ça ne signifiait pas énormément pour moi, j’étais juste content d’avoir gagné un tournoi et une somme d’argent qui à l’époque était grosse comparée à ma bankroll.

Photo : Matt Edwards / Unibet Open

L’année suivante, tu intégrais la Team Pro Unibet.fr et tu as quasiment immédiatement remporté l’Unibet Open de Cannes en septembre 2013. 5 ans plus tard, que t’en reste-il ?
Cannes par contre je m’en souviens presque comme si c’était hier. Pour moi, une victoire comme celle-là c’était quelque part l’accomplissement de ma carrière. Quand j’ai commencé le poker sérieusement, j’avais deux objectifs : le premier était d’être sponsorisé pour pouvoir jouer des tournois auxquels je n’aurai sinon pas accès et le second était de gagner un gros tournoi. En l’espace d’à peine 3 mois ces deux objectifs s’étaient réalisés. Spécifiquement sur l’UO Cannes, j’avais en plus la chance d’avoir tous mes amis proches du poker présents et d’avoir partagé ce deeprun avec Paul Tedeschi. Le scénario était presque trop parfait et pourtant il s’est réalisé !

Photo : Nicolas Fraioli  /Aviation Club de France

A l’été 2014, tu as ensuite remporté le 500€ Régulier de l’Aviation Club de France. Est-ce une performance mineure pour toi ou une victoire reste toujours une victoire ?
C’est une victoire importante. Depuis l’UO Cannes l’année précédente, j’avais pas mal galéré avec très peu de résultats probants et des tournois extrêmement frustrants depuis quelques mois. Le simple fait de gagner et donc de me prouver que je pouvais encore le faire m’avait redonné un peu de confiance. Et là encore, j’avais eu la chance de partager cette table finale avec quelqu’un de proche comme Erwann Pecheux. Et puis le 500€ de l’ACF c’était un peu une institution, une sorte de passage obligé dans les cercles parisiens. Le gagner n’était pas anodin.

Photo : Tomas Stacha / EPT

Par la suite, tu as connu une nouvelle période poker un peu plus compliquée que tu as su renverser avec la victoire du dernier Side Event de l’EPT Prague en décembre 2016. Comment l’avais-tu alors vécue ?
Une grosse grosse délivrance. J’avais vécu deux années très compliquées surtout 2015 et j’avais fait énormément d’efforts pour revenir au top. J’étais conscient que même si je manquais beaucoup de chance, j’avais aussi une grosse part de responsabilité dans cette période compliquée mais cela faisait plusieurs mois que je travaillais très dur pour rattraper le temps perdu. Cette victoire est venue me prouver que j’étais dans la bonne direction, le timing était excellent. C’était le dernier tournoi de l’année et un Side Event EPT a quand même une saveur particulière surtout dans la ville dans laquelle je réside ! Là encore, c’est extrêmement marrant car j’avais deeprun ce tournoi une nouvelle fois avec Erwann !

Tu as ensuite très vite confirmé en remportant le High Roller UDSO Divonne en janvier 2017 puis tu as réitéré avec la victoire du High Roller UDSO La Grande Motte en novembre 2017. Peux-tu nous en parler ?
Les High Roller DSO m’avaient très rarement souri jusqu’à cette année 2017. Pourtant, le field de ce genre de tournois me convient très bien mais je n’avais jamais réussi à scorer. A Divonne, je venais de faire la « presque-bulle » du Main Event après avoir eu un gros tapis tout le tournoi et j’étais très énervé. Mais mon mental était de retour et j’ai réussi à enchaîner sans me laisser gagner par le tilt. Après un Day 1 plutôt tranquille, j’avais gagné de gros coups au début du Day 2 avant d’écraser littéralement la bulle. La table finale avait été plus compliquée car assez relevée mais j’avais gagné un décisif :Ax :Kx vs :Ax :Qx à 3 joueurs left avant un heads-up interminable contre Karim Souaid, j’avais fini par avoir de la chance pour l’emporter. C’était mon 1er titre sur un tournoi Unibet depuis l’UO Cannes et quelque part la confirmation de mon retour au premier plan, une belle victoire.

Pour la Grande Motte c’est encore différent. Je venais de faire ITM du Main Event et je me savais en course pour le Leaderboard, j’avais donc directement enchaîné avec le High Roller. J’avais fini le Day 1 avec moins de 20 blinds et durant une grosse partie du Day 2 je n’ai pas franchement bien joué. Mais à l’approche de la table finale, je me suis senti de mieux en mieux et je me souviens être arrivé en heads-up avec plus de 80% des jetons après 2-3 énormes pots gagnés au cours de la table finale. J’avais battu Raphael Godard que je connais bien c’était assez cool, on avait bu des verres ensemble derrière, là encore un bon souvenir. C’était d’autant plus bénéfique que je prenais du même coup une avance décisive au Leaderboard et que mine de rien, je remportais la mon deuxième High Roller UDSO de l’année. Gagner une fois c’est bien mais gagner deux fois c’est quelque chose qui marque les esprits !

Avec ces 2 victoires en High Roller DSO puis 3 tables finales en Main Event UDSO (Malte 2017, Divonne 2018 et Malte 2018 début septembre), la victoire pour le triplé Unibet était un objectif qui te tenait vraiment à coeur ?
Tu as signé du même coup ta 13ème place payée en UDSO Main Event (le record), qu’est-ce qui fait que ce circuit te réussit si bien et depuis tant d’années ?
Bien sûr que le triplé Unibet me tenait à coeur ! Honnêtement, surtout depuis ma victoire sur le High Roller à Divonne, ce triplé était dans mon esprit. Je suis passé assez proche plusieurs fois puisque j’ai fait plusieurs tables finales UDSO en 2017 et en 2018 et je commençais à en avoir marre de tourner autour. J’ai toujours pris les UDSO très au sérieux même si c’est un buy-in très inférieur à celui d’un EPT par exemple et je suis content de voir mon abnégation récompensée.

Ce circuit je le joue depuis des années et c’est un gros avantage, je connais parfaitement la structure et le profil des joueurs. Tout me correspond parfaitement, la structure est suffisamment profonde pour que mon jeu solide puisse s’exprimer et j’arrive à bien m’adapter aux profils que j’ai en face de moi. Depuis mes années difficiles, j’ai réussi à retrouver un mental de gagnant et c’est primordial sur ce genre de tournois où je vois beaucoup de joueurs craquer sur la durée. Même le record d’ITM qui reste assez anecdotique me fait plaisir, c’est le genre de détail qui m’aide à montrer que je sais faire les efforts nécessaires sur des tournois importants pour mon sponsor.

Tu pointes désormais à la 2ème du Leaderboard UDSO 2018 alors que tu en est déjà tenant du titre. Peux-tu nous parler de tes principaux rivaux et que comptes-tu faire pour conserver ton titre ?
Le classement commence à bien s’éclaircir. Je pense qu’hormis Isabelle Duchossoy derrière moi [notamment vainqueur à Lyon] et bien sûr Dmitrijs Azevskis en tête [notamment vainqueur à Gujan-Mestras], cela sera très compliqué pour quelqu’un d’autre de le gagner. Il n’y a pas de stratégie particulière à adopter, je vais jouer l’UDSO La Grande Motte [du 30 octobre au 4 novembre] et l’UDSO Cup Dublin [du 21 au 25 novembre] avec bien sûr à chaque fois le maximum de Side Events possibles. J’hésite encore, par exemple, entre jouer le Day 1A à La Grande Motte où préférer le Day 1B (ce qui veut potentiellement dire par exemple pas de re-entry si je bust trop tard pour m’inscrire au Day 1C Turbo) afin de jouer le 200€ Side Event.

Leaderboard UDSO 2018 :
1- Dmitrijs Azevskis 423.26 pts
2- Quentin Lecomte – Team Pro Unibet.fr 370.02 pts
3- Isabelle Duchossoy 320.52 pts
4- Henri Ovaska 201.59 pts
5- Florian Espiasse 185.12 pts
6- Kevin Naegelen 179.05 pts
7- Lois Dufouleur 176.78 pts
8- Yves Rolland 173.05 pts
9- Maxence Benoulha 168.85 pts
10- Frédéric Legendre 166.89 pts
11- Anthony Nael 165.36 pts
12- Fabrice Amouyal 162.27 pts
13- Ludovic Periaux 160.96 pts
14- Karim Souaid 160.90 pts
15- Paul Testud 160.76 pts
16- Pamela Graffouillere 157.56 pts
17- Frederic Zaiat 156.44 pts
18- Oliver Weichhart 155.09 pts
19- Benjamin Pontie 147.43 pts
20- Herve Gouzil 146.13 pts

Payout du Leaderboard UDSO 2018 :
1er- 1 an de Buy-in pour les Main Event UDSO & UDSO Cup
2ème- 2 Main Event UDSO et 1 UDSO Cup
3ème- 2 UDSO Cup et 1 Main Event UDSO
4ème- 1 Main Event UDSO
5ème- 500€
6ème- 400€
7ème- 300€
8-9ème- 200€
10-12ème- 100€
13-16ème- 50€
17-20ème- 30€

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