Si vous avez l’habitude de jouer sur nos tables vertes, vous avez forcément déjà subit les « resteals » de Floriantino à l’approche de la bulle. Si vous aimez participer à nos promos en Paris Sportif, son nom de vous est certainement pas inconnu non plus. Victorieux du PMF#21 mais aussi et surtout 1er au Challenge Masterlique All Star 2015, Floriantino a accepté de répondre à nos questions pour que vous puissiez en connaitre un peu plus sur ce redoutable joueur…
Pour ceux qui ne te connaissent pas, peux-tu te présenter rapidement ?
Tout d’abord, merci Unibet de m’avoir accordé cette interview. Je m’appelle Florian (vous avez dû le deviner avec mon pseudo), j’ai 20 ans, et
contrairement à ce que l’on pourrait croire, je ne joue pas qu’au poker. Je suis étudiant en première année d’école d’ingénieur en informatique.
Comment en es-tu venu à te passionner pour les paris sportifs et le poker ?
J’ai toujours adoré les jeux en ligne qui permettaient de gagner des cadeaux et pourquoi pas de l’argent. Il y a 2 ans, je faisais différents jeux sur
internet (certains payants, d’autres gratuits) pour gagner des cadeaux. Sur les jeux gratuits, je me connectais tous les jours afin de pouvoir
faire les parties offertes. Sur les jeux payants, il y avait par exemple des jeux sur lesquels il fallait trouver la case gagnante sur une grille. Je
calculais à partir de combien de cases ouvertes par les autres joueurs sans que le lot ne soit découvert il était rentable de jouer. Si nous étions au
poker, on dirait que je cherchais déjà à jouer EV+ (rires).
Pour la coupe du monde de football en juin 2014, un écran géant était installé dans ma commune afin de retransmettre les matchs de l’équipe de France et
des potes avaient fait des paris sportifs. Je me suis dit qu’il fallait que j’essai et en cherchant sur internet : j’ai alors vu que de nombreux bookmakers
proposaient « jusqu’à 100 euros offert » ! J’ai d’abord perdu 2 ou 3 paris, puis j’ai remporté plus de 400 euros pour 5 euros misés sur un combiné.
Voilà ce qu’on appelle un terrain favorable pour que naisse en toi la passion du poker. Quand et comment y es-tu venu ?
Attiré par les publicités, par divers freeroll de poker, j’ai alors installé le logiciel poker. Je me suis laissé tenter par de petites parties à faible
buy-in : ce qui me plaisait par-dessus tout dans ce jeu, c’était les probabilités quel que soit l’enjeu. Adorant cette facette des mathématiques, je
pensais pouvoir gagner sur le long terme et pouvoir exploiter des joueurs ayant moins de notions. J’ai alors commencé à regarder quelques vidéos
« techniques » sur le poker afin de comprendre les stratégies de bases. Et enfin, j’ai fait mon premier satellite. C’était sur sur Unibet.fr et j’ai remporté
mon premier ticket 50 euros, que j’ai rejoué dans la foulée.
En essayant de conserver mon stack et de ne pas trop gamble en TF afin de laisser les autres s’éliminer entre eux, j’ai réussi à terminer 3ème pour 900
euros. C’était incroyable ! Je n’y croyais d’ailleurs pas.
Malgré cette entrée fracassante, tu étais peu connu en 2014 de la communauté Unibet, avant de finalement caracoler en haut des différents classements
Masterligue en 2015. Peux-tu nous expliquer un peu comment tu as abordé ce challenge, et à partir de quand tu en as fait un objectif?
Comme je l’ai dit plus haut, il y a 2 ans je ne jouai pas encore au poker. L’argent gagné lors de ma première performance le 31 juillet 2014, ainsi que sur
le challenge du Tour de France, m’a permis de commencer à construire une bankroll et à jouer quelques tournois. Je me suis alors aperçu de l’existence d’une compétition appelé « master ligue ». Chaque semaine, notre meilleure série de 7 tournois était prise en compte et chaque mois, c’était la meilleure série de 25 tournois qui était comptabilisée. Je me suis alors dit qu’il fallait que je fasse un volume suffisant car les récompenses sont importantes !
Au début, je visais les classements hebdomadaires et mensuels et je me suis rendu compte en mai, que le classement annuel était jouable mais que la
concurrence allait être rude. J’étais au coude à coude avec Fured, Carpo et TEAM TheArtist. Je me souviens en avoir parlé à des amis qui trouvaient
courageux et impressionnant d’essayer de devenir « le meilleur d’une room » sur une période aussi longue qu’une année.
Malgré tout, cela était pour moi une motivation supplémentaire lors de mes sessions. Cela nécessitait de jouer tous les soirs, ce qui était assez fatiguant
pour un étudiant, mais l’enjeu valait le coup de se battre, même si il est difficile de jouer tous les jours jusqu’à 1h lorsque le réveil sonne à 7h15…
Tu es véritablement ce qu’on peut appeler un « chasseur de promos », que ce soit sur les tables ou en paris sportif. Peux-tu nous rappeler tes faits
d’arme?
« Chasseur de promos », c’est en effet une expression qui me correspond très bien ! Même lorsque je fais mes courses, je suis toujours à l’affût des promos :
j’aime ressentir le sentiment d’avoir fait une affaire. Ainsi, j’ai remporté de nombreux challenges, les plus marquants étant :
– « Challenge de la plus haute côte » à plusieurs reprises (j’adore ce jeu car il faut tenter des paris un peu farfelus qui ont des grosses côtes)
– « Le roi du Prono » (Combiné de 10 matchs sur lequel il fallait en trouver le plus possible)
– Podium du « défi de Pierrot » sur la saison de ligue 1 (épreuve sur le long terme où il fallait pronostiquer toutes les journées de la ligue 1)
En poker, j’ai aussi battu à plusieurs reprises TEAM TheArtist sur le challenge Twister, en gagnant lors de ma meilleure performance 51 twister en 1h30
soit plus d’un Twister toute les 2 minutes !
Et bien sûr les Masters Ligues, catégories All Stars
Bravo pour ce qui mérite d’être appelé « l’ensemble de ton œuvre ».
Pour revenir au Poker Master Festival V, bravo aussi pour ta victoire sur l’event PMF#21, un tournoi PLO. Il semblerait que tu as découvert ce format
récemment, pourtant tu t’es à nouveau hissé en TF dès le lendemain sur cette même variante. Comment expliques-tu ce « run » ?
En m’inscrivant au PMF#21, j’ai eu la surprise de recevoir 4 cartes au lieu de 2 mais c’est loin d’être la première fois que je fais l’erreur de m’inscrire
à un tournoi PLO ! Du coup, j’avais appris à mes dépens lors de ces premières fois que lorsque j’avais 3 cœurs en main et qu’il y en avait 2 sur le
board…je n’avais pas couleur… (rire)
J’ai donc abordé ce PMF en connaissant les règles et j’ai réussi à m’imposer grâce à un good run assez impressionnant et grâce à mes connaissance de NLHE,
que j’ai essayé d’appliquer au PLO.
En revanche, lors de ma deuxième TF, j’avais vraiment la volonté de faire un tournoi PLO, et ça s’est plutôt bien passé jusqu’à que je tente un 3 bet shove
plutôt discutable.
En tout cas cette variante du poker me plait beaucoup, je compte travailler mon jeu, dès que j’aurai du temps (sans doute pendant les vacances d’été, à moins que je puisse le faire avant), car pour l’instant je me consacre à mes études.
Sur la grille « standard » comme sur le PMF, tu as une particularité intrigante pour beaucoup: ta volonté de t’inscrire aux tournois en toute fin des
inscriptions tardives. Peux-tu nous expliquer ce choix?
Il est vrai que je m’inscris tout le temps à la dernière minute des inscriptions tardives, et certains joueurs trouvent ce comportement suspect. Il n’en
est rien ! Ce choix est totalement personnel et j’ai de nombreuses raisons de le faire. Les principales étant les suivantes : je sais mieux jouer avec un
tapis réduit qu’avec un tapis de centaines de blinds, je peux tenter des squeezes, profiter de la dead money, je connais quasiment parfaitement mes ranges
de push or fold. De plus, en m’inscrivant au dernier moment je suis tout simplement plus proche des places payées, voilà pourquoi je pense que ce choix est
EV+. De plus, au point de vue pratique, cela me permet de commencer mes sessions un peu plus tardivement.
Merci pour ces réponses et ces explications. Pour finir, que peut-on te souhaiter pour 2016?
De remporter à nouveau les Masters Ligues (rires). Mon objectif de cette année c’est dans un premier temps de réussir mon année scolaire. Pokeristiquement
et parisportivement parlant (j’adore inventer des mots…), je n’ai pas vraiment d’objectif de bankroll car la variance est trop importante. Il
m’arrive parfois de connaitre des séries où il n’y a pas moyen de gagner quoi que ce soit (je suis d’ailleurs dans l’une de ces séries en NLHE d’ailleurs). En 2016, je vais jouer mon premier vrai tournoi live avec le package que j’ai remporté aux masters ligues. Pour optimiser mes chances, je fais partie d’un club de poker (Nolimit63) avec lequel je me prépare pour jouer en live. Ce serai sympa de décrocher un petit ITM live en 2016 !
C’est tout le bien que l’on te souhaite ! GL scolairement, pokeristiquement, et parisportivement alors ! 😀